T comme TRIO (d’enfants)

Une belle brochette d’enfants pour entamer cette dernière semaine complète de ChallengeAZ. Nous voici de nouveau à Bar-le-Duc dans la Meuse, tout début 1914. Nous sommes en présence des trois aînés de Marie (1887-1967) et Émile (1883-1928), le couple qui tient le premier rôle sur la photo de mariage à la lettre M. À droite l’aîné, Raymond, notre grand-père paternel. À ses côtés Raymonde ; ils pourraient passer pour des (faux) jumeaux sur ce cliché, pourtant ils ont un an d’écart, à quelques jours près. Soutenu en position debout alors qu’il n’est né que depuis quelques mois, le petit Marcel. Avant la fin de la Grande Guerre, deux autres filles viendront compléter la fratrie. La photo a sans aucun doute été prise dans le studio d’un photographe professionnel. Je retiendrai de cette image que les gênes familiaux sont bien arrivés jusqu’à nous. En effet, les airs de famille sont très présents sur les visages, et on pourrait presque imaginer qu’un frère, une cousine ou un neveu d’aujourd’hui, aurait revêtu des habits d’époque pour poser à la place de son ascendance, sans que la différence soit particulièrement visible.

Si nous ne pouvons savoir qui se trouve derrière Marcel, ce n’est pas parce que j’ai voulu faire un effet de montage, mais bel et bien car la photo originale a été découpée, pire déchirée (sacrilège !!). Mais c’est aussi parce qu’elle a été ainsi privée du sujet qui s’affichait sur une surface non négligeable, en haut de la scène ici fixée, que je sais à coup sûr qui on a souhaité faire disparaître. Je ne m’étendrai pas plus, mais c’est une bonne opportunité qui me permet de pouvoir conclure ce billet en rappelant que dans cette passion sans fin qui nous anime, notre but est de fouiller, chercher, enquêter, découvrir, relater, mais en aucun cas d’apporter le moindre début du commencement d’un jugement.