I comme INTERSECTION

…ou NANTERRE.

Allez, aujourd’hui nous nous redispersons et retournons en région parisienne. Direction Nanterre, préfecture du département des Hauts-de-Seine, ville universitaire la plus peuplée du département. Mes activités professionnelles semblant être tout aussi dispersées que mon activité généalogique (doit y avoir une logique dans tout ça), il se trouve que depuis le mois de juillet, je travaille deux jours par semaine dans cette commune très animée de la proche banlieue parisienne. Et voilà donc ici un exemple de dispersion typique qui m’est tombé dessus le tout premier jour de ma prise de poste. Laissez-moi vous raconter ma vie quelques petites minutes. N’ayant pas été dotée du gêne de l’orientation à la naissance, je suivais scrupuleusement chacun des noms des rues qui allaient me mener de la gare RER jusqu’à mon lieu de travail, guettant les plaques qui s’affichent sur les murs de façade.  Si j’avais bien enregistré le parcours via les rues, je ne m’étais pas encombré l’esprit avec les noms des places traversées, que je n’avais même pas relevés. Chemin faisant, arriva le moment de traverser une jolie petite place de laquelle partent – ou arrivent comme vous voulez – pas moins de sept rues. Mon radar se met alors au niveau maximal de vigilance, il ne s’agirait pas de se tromper de chemin. En mode Defcon 5 je suis tellement à l’affut de chaque plaque, que mon regard croise le nom de la place alambiquée : Place PLAINCHAMP. Mais ?! Qu’est-ce donc ?! C’est rigolo, c’est un patronyme qui se trouve dans notre arbre ça PLAINCHAMP ! Je traverse finalement les bonnes rues, et rejoins bien sur la voie prédéfinie, sauf que mon cerveau lui a pris le chemin de la généalogie. Le temps d’arriver au bureau, j’avais à peu près resitué les PLAINCHAMP dans notre arbre, et mieux que ça, je me rappelais qu’ils étaient implantés à Nanterre, ou par là … Le plus difficile a été ce jour-là de ne pas aller papillonner sur mon arbre dès l’ordinateur à portée de main. Ça n’aurait pas fait très sérieux pour un premier jour.

Bien évidemment, le week-end suivant je suis retournée faire un tour virtuel à Nanterre, alors même que j’avais réussi à depuis quelques semaines à rester concentrée sur les recherches concernant Nicolas notre cuirassier perdu à Leipzig. Bon, je ne suis pas restée très longtemps sur la place PLAINCHAMP car l’autre chantier demandait une sérieuse préparation de ma visite au SHD qui approchait. J’ai eu le temps de noter que le Monsieur PLAINCHAMP de la place, se prénommant Jean-Baptiste ne serait donc pas un ancêtre mais un collatéral. Et j’ai aussi constaté que lorsque j’avais voyagé à Nanterre précédemment, j’étais remontée bien loin sur la cime de l’arbre, puisque Geoffroy PLAINCHAMP qui culmine tout là-haut est décédé à Nanterre en février 1645 âgé de 50 ans, ce qui le fait naître autour de 1595… ça donne le vertige ! Tout cela demande bien sûr à être vérifié car je ne sais plus trop de quand datent mes recherches sur ce quartier et comment j’ai gravi tous ces échelons ; en tout cas j’ai les actes qui correspondent aux évènements, c’est un premier bon point. De Geoffroy à Louise Alexandrine, première porteuse du patronyme PLAINCHAMP plus bas dans l’arbre, arrière-grand-mère de notre grand-mère Madou sur sa branche paternelle, tout le monde est né et décédé à Nanterre. Et c’est une longue lignée de charcutiers, marchands charcutiers dont l’étude s’offre à nous. Le site internet des archives des Hauts-de-Seine étant bien fourni, tout moderne tout beau, il va y avoir matière à habiller cette branche c’est indéniable. Et quand les choses vont se corser, je viens de voir que le bâtiment des archives se trouve à quelques minutes à pied de la gare que j’emprunte deux fois par semaine, il suffira d’augmenter de rythme de fréquentation…

Je ne sais absolument pas qui sont les Plainchamp dont je vous livre le compte rendu du procès qui les a opposés à la pauvre Madame Lefèvre en illustration. Mais un couple de charcutiers portant ce patronyme à Nanterre, il y a quand même beaucoup de chance « qu’ils soient de la famille ». Nous les fixerons dans l’arbre plus tard…, ce n’est pas très pro, mais l’histoire mérite le détour.  

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