Archive : Inventaire après décès de Marie Perinne Mathurine MASSÉ, en son vivant sans profession et veuve de Louis Joseph BALAGNY. À la requête de Louis Léon DUFOUR, champignonniste, époux de Céline BALAGNY. Le 26 décembre 1890 à midi.
Lieu : Carrières-sous-bois, commune du MESNIL-LE-ROI (Yvelines).
Visite générale : Une maison sise à CARRIÈRES-SOUS-BOIS, dépendant de la communauté d’entre Monsieur et Madame BALAGNY MASSÉ. L’inventaire et la prisée auront lieu au fur et à mesure que les scellés apposés par Monsieur le Juge de Paix du canton de Saint-Germain-en-Laye (…) auront été reconnus par lui sains et entiers, et comme tels, levés et ôtés. Nous passons ainsi par un rez-de-chaussée, un étage, une cave, un grenier, et un cellier.
Promenade dans l’inventaire, (morceaux choisis) : En entrant, deux grandes tables en bois blanc, un banc et une huche en chêne. Un buffet, vingt pièces de vaisselle et de verrerie. Un poêle en fonte et ses tuyaux. Une chaise paillée et une armoire à linge. Au premier étage, une pendule à colonne, une table ronde en noyer et trois chaises paillées. Une commode en noyer, une armoire à linge, une table de nuit brisée. Un lit en noyer, une paillasse, deux oreillers, un traversin et un édredon. Un lit de plumes et une couverture en coton. Deux lits de fer avec paillasse et matelas de laine. Cinq torchons, une serviette, sept draps et un lot de livres (!). Deux jupes corsages, un bonnet de tulle, un chapeau. Une paire de souliers, trois corsets et trois paires de bas en laine. Dans la cave, une cuve, six tonneaux vides, un fût en vidange contenant environ cinquante litres de vin rouge. Une scie, un chevalet et un entonnoir. Cinquante bouteilles vides. Au grenier, neuf bottes de paille de seigle. Au cellier, deux sacs contenant environ seize décalitres de seigle.
Broderies : Retour sur des collatéraux aujourd’hui avec la famille BALAGNY. À la seule vue du patronyme sur la couverture du dossier, je l’ai sorti pour le photographier et pourtant, je viens de mettre un petit moment à naviguer dans mon arbre pour retrouver les protagonistes du jour. Madame BALAGNY née MASSÉ est en effet la seconde épouse de Louis Joseph BALAGNY, qui n’est pas notre ancêtre mais son frère. D’autre part, il se trouve que la première épouse de Louis Joseph était Madeleine Félicité FRETAQUILLIAS, qui n’est pas notre ancêtre mais sa sœur. C’est pourquoi son frère, notre ancêtre, Charles Ferdinand, se retrouve ainsi subrogé tuteur des enfants héritiers, enfants de la deuxième épouse, ceux de sa défunte sœur étant tous majeurs et non concernés par la succession du jour. Mais Charles Ferdinand est également le beau-frère du mari défunt de Marie Perinne MASSÉ dont il est question aujourd’hui. Vous suivez ? Moi non plus ! J’ai même eu un peu de mal à retrouver mes petits dans mon logiciel, donc je vous laisse jeter un œil sur la boussole. Cet inventaire après décès est finalement très instructif au niveau généalogique. On y retrouve les liens de plusieurs familles à l’intérieur de ce méli-mélo de mariages entre cousins éloignés. On identifie également les personnes qui ont eu la charge des enfants par suite de conseils de famille. Fun fact : l’inventaire se termine au cellier avec « vu l’heure avancée, la vacation pour la continuation du présent inventaire a été renvoyée à un jour qui sera ultérieurement fixé ». Il aura fallu attendre le 20 février 1891 pour attaquer le dépouillement, plutôt conséquent, de tous les papiers.
Ce foyer semble plutôt aisé lui aussi ! Et j’ai découvert un nouveau métier, celui de champignonniste.
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Je finis le challenge sur des ancêtres plutôt très confortables 😉 Il y’avait des carrières dans lesquelles étaient cultivés des champignons. On y voit encore des entrées aujourd’hui 😊
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50 litres de vin rouge, des petits joueurs à côté du couple Duteil Fretaquillias 😅
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Ils étaient sans aucun doute moins festifs ! 😂
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Chère Béa.
Merci pour cette exploration très riche de notre arbre. J’aimerais que tu me dises où sur ton site je prix trouver la branche la plus complète des ancêtre Levy dont la dernière, à ma connaissance, est ma grand mère paternelle épouse de Louis Meyer.
Merci encore chère Béatrice.
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Je n’ai pas d’arbre sur le blog. Je t’envoies ça ce week-end par mail. Pas trop de Levy sur ce challenge car ça part très vite dans l’Essonne.
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« Un poêle en fonte et ses tuyaux »… C’est drôle de le préciser, mais toujours aussi savoureux !
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J’ai noté que la majorité des poêles prisés dans mes inventaires sont accompagnés de leurs tuyaux à de rares exceptions près. Peut-être représentaient ils une valeur non négligeable
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Oui, sans doute.
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