A comme ANNE (Portier)

Archive : Inventaire du 24 janvier 1776, établi après le décès de Pierre HUVELLIER à la demande de sa veuve, Anne PORTIER.

Lieu : CHEVREUSE (Yvelines). Dans une maison qui appartenait au défunt.

Visite générale : une chambre basse servant de cuisine, un fournil dans la cour, une étable à vaches, une écurie, une cave, un grenier et une cour.

Promenade dans l’inventaire, morceaux choisis :  Dans la chambre / cuisine : une bassinoire de cuivre rouge, un fourneau de fonte, un fer à repasser le linge. Deux huches de bois de chêne, un coffre de bois de poirier fermant à clé, une vieille table de bois de poirier montée sur ses quatre pieds, une petite cassette, une vieille armoire de différents bois fermant à clé. Une vieille couchette à barreaux, une vieille paillasse et deux mauvais lits. Un traversin et oreiller, une mauvaise couverture de laine blanche, une autre couverture de toile grise, le tour du lit composé d’un vieux drap rapiécé. Dans l’étable à vache : deux mauvaises bêches, une serpe, deux serpettes et une faucille. Dans l’écurie : un vieux bahut de bois couvert de cuir noir piqué de petits clous. Dans la cave : une baratte et son baratton.

Broderies : Cet inventaire n’était pas dans mes listes d’actes à récupérer. Je l’ai croisé en ratissant une liasse de notaire où se trouvait un autre document ciblé. « Tiens, Huvellier ? ça me parle vaguement… allez hop on photographie on verra bien, au pire c’est un collatéral ». Grand bien m’en a pris ! Pierre HUVELLIER et son épouse Anne PORTIER sont nos ancêtres à la génération 10. En l’état actuel de mes recherches, ils sont posés tout en haut d’une branche et je ne les connais que par le mariage de leur fille Marie Magdeleine avec Jean Baptiste MOULÉ (patronyme de notre AAGM Léa) en 1769. Cet inventaire est très riche, chaque objet rencontré dans chacune des pièces ou des bâtiments est couché sur le document. Il semble que la majorité des meubles étaient très vieux et usés ; l’inventaire total s’élève à 224 livres, ce qui correspondrait à 2.500 € aujourd’hui. La maison n’est pas évaluée. Pierre était voiturier de son vivant, pour autant nous n’y trouvons pas de charrette ni de chevaux. L’acte est également très instructif du point de vue généalogique pur puisqu’il m’apprend que Marie Magdeleine avait deux frères, mineurs lorsque leur père est décédé, sous tutelle de leur mère et d’un subrogé tuteur. Enfin, dans un paragraphe consacré aux « papiers », la succession de la génération précédente est mentionnée, livrant l’identité des parents de Pierre ; il dévoile aussi la date de rédaction d’un contrat de mariage de Pierre et Anne. Un acte qui ouvre de nouvelles perspectives de recherches ! Je remercie chaleureusement Maître Cornillet qui a dressé un inventaire particulièrement détaillé permettant de nous projeter dans l’habitat de la famille comme si nous y étions. Cependant, j’aimerais bien comprendre pourquoi à aucun moment il ne mentionne la date de décès de notre ancêtre. Il avait tout de même huit pages pour le faire…

19 commentaires

    1. D’ailleurs j’ai croisé pas mal de Montaudoin – par hasard 🙂 – dans les liasses de Saint-Germain. Si l’envie te prend d’aller explorer les répertoires de notaires, je pourrais aller te récupérer les actes.

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