E comme ÉTABLE

Archive : Donation partage et licitation Famille DUTEIL du 12 novembre 1826. À la demande des époux Jean Robert DUTEIL et Magdeleine BUISSON, qui font donation sous forme de partage anticipé à leurs trois enfants, afin de « jouir du bénéfice de la Loi du 16 juin 1824 ». Après quelques recherches, j’apprends que cette loi permettait « d’échanger librement des terrains entre particuliers afin de limiter la dispersion des terrains agricoles d’une même exploitation ».

Lieu : Carrières-sous-Bois, commune du MESNIL-LE-ROI (Yvelines).

Visite générale : Grande promenade dans les champs aujourd’hui puisque l’acte concerné énumère des parcelles de terre sur pas moins de dix pages. Sont également citées deux « petites » maisons « qui autrefois n’en formaient qu’une ». La première à Carrières-sous-Bois lieu-dit Les Petits Clos, chemin qui conduit au Buisson Richard. La seconde est attenante et derrière celle qui précède.

Promenade dans l’inventaire, morceaux choisis :  Cette maison consiste en une pièce au rez-de-chaussée, une chambre au-dessus. Une étable, un toit à porcs et un jardin sur le même terrain appelé Le Champ Fleuri. La seconde maison consiste en une pièce au rez-de-chaussée, une pièce au-dessus et un grenier sur le tout. Une cour sur le terrain dit Champ Fleuri, une étable et un cellier sur le même terrain donnant sur le chemin du Buisson Richard.

Broderies : Jean Robert DUTEIL et Magdeleine BUISSON sont nos ancêtres à la génération 9. Mariés en 1783, ils ont cinq enfants dont deux disparaitront en bas âge. Ils partagent leurs biens via une donation à leurs trois enfants et établissent une licitation pour les deux maisons, qui ne peuvent pas être coupées en trois… L’énumération de terrains est très impressionnante. Monsieur le Notaire n’ayant pas fait l’addition globale des ares et des centiares, je me réserve ça pour un prochain article. Joie de généalogiste, l’origine de chacune des parcelles est détaillée dans une seconde partie du document. J’imagine un beau tableau Excel – il y en a quand même sur dix pages – à rapprocher avec un plan cadastral tout plein de couleurs… Vous noterez sur la boussole du jour qu’elle présente un bel implexe. Deux des enfants de notre couple sont nos ancêtres, deux de leurs petits-enfants s’étant en effet mariés. Je ne pense pas à deux cousins qui ne se connaissaient pas et seraient tombés en amour lors d’une visite ; tout ce petit monde vit dans la même commune depuis plusieurs générations. Leurs grands-parents avaient déjà utilisé la loi mentionnée plus haut pour éviter la dispersion de leurs terres. Cette loi ayant été rapidement abrogé du fait d’excès, il y a fort à parier que les deux jeunes gens furent mariés pour éviter une autre dispersion de terres agricoles, deux générations plus bas.

8 commentaires

Laisser un commentaire