D comme DRESSOIR

Archive : Inventaire du 3 juillet 1812 après le décès d’Antoine CHEVILLOT, à la réquisition de Marie Louise MORELLE, sa veuve.

Lieu : SAINT-RÉMY-LÈS-CHEVREUSE (Yvelines).

Visite générale : Une maison située à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, dans une ruelle conduisant aux deux Chemins, de Chevreuse à Paris. La maison est louée à une veuve, propriétaire à Chevreuse. Logis dans ladite maison, ayant vue sur ladite ruelle. Un fournil à côté du dit logis, ayant entrée par une porte donnant sur ladite ruelle et vue par derrière. Un grenier au-dessus du fournil. Une petite bergerie ayant entrée sur ladite ruelle. Une autre petite bergerie à côté de la précédente. Une autre petite maison située à Saint-Rémy, sur la grande route de Paris, ayant entrée et vue sur ladite route. Une petite écurie à côté de ladite maison. Un grenier au-dessus. Vide. Deux greniers dépendants d’une maison appartenant au Sieur HELY (patronyme de notre arbre, pas sur cette branche) et occupée par le Sieur GRESLÉ, aubergiste. Il semble que tout l’immobilier soit loué, l’inventaire ne mentionnant que du mobilier et des marchandises.

Promenade dans l’inventaire, morceaux choisis :  Un sceau à eau ferré, un couvre plat de fer blanc, un petit miroir de toilette. Une horloge en bois dans une mauvaise boite de bois vermoulu. Un vieux dressoir de différents bois, une petite armoire en bois de noyer vermoulu fermant à deux volets et à clé, ornée de sa corniche. Dans le grenier, quatre-cent-trente-trois bottes de luzerne première coupe récoltées depuis l’apposition du scellé. Dans une petite écurie à côté de la maison, une petite jument de poil blanc moucheté. Dans la bergerie, six moutons, cent-dix-sept brebis et trente-huit agneaux.

Broderies : Impressionnant inventaire après décès de mon berger que je croyais sans-le-sou. D’ailleurs, depuis l’inventaire de sa première épouse en 1788 où il était dit berger, il est devenu ici en 1812 au moment de tirer sa révérence, marchand de moutons. J’ai été obligée de me faire justice pour sélectionner les morceaux choisis tant les énumérations dans chaque pièce et immeuble sont incroyables. Pour autant, il ne semble pas qu’il ait accédé à la propriété. Il m’apparaît assez incontournable qu’il va falloir revenir sur ce document pour en faire un article plus complet. Je n’ai par exemple pas cité les récoltes qui s’étalent sur quatre champs. Concernant les héritiers, nous apprenons que cinq enfants d’Antoine sont en vie, une fille de son premier mariage, deux autres et deux garçons de son union avec Louise MORELLE, dont Louise Julie, notre aïeule à la génération 8. Fait notable, l’un des garçons est représenté par un curateur ; celui-ci est en effet au Portugal (!), dans le cadre de ses obligations militaires.

7 commentaires

Laisser un commentaire