J comme JAUGEAGE

Archive : Adjudication de droit au bail ; requête des héritiers CHRETIEN et vente mobilière. Le 11 octobre 1863.

Lieu : CHEVREUSE (Yvelines).

Visite générale : Un acte particulier aujourd’hui parce que nous n’entrons pas chez notre ancêtre mais allons plutôt partager un moment de son quotidien, au travers d’une vente de son matériel de travail.  

Promenade dans l’adjudication, (morceaux choisis) :  Il dépend de la succession bénéficiaire du défunt Sieur CHRETIEN : 1/ Le droit au bail restant à courir jusqu’au vingt avril mil huit cent soixante-huit. a/ Les droits des places à percevoir sur les places, routes, promenades et champs de foires de la ville de Chevreuse, les jours de foires et marchés. b/ Les droits de pesage, mesurage et jaugeage à recevoir soit au bureau des mesurages et pesages, soit sur les places rues routes et promenades de la ville de Chevreuse, les jours de foires et marchés, qui ont été adjugés au feu Sieur CHRETIEN et la Dame Marie Armande BREGÉ, sa deuxième femme restée sa veuve pour six ans, du vingt et un avril mil huit cent soixante deux suivant procès-verbal d’adjudication (…). M. Coulon, notaire à Chevreuse, lequel a déclaré qu’il procèdera demain dimanche à deux heures de relevé à l’adjudication de divers objets mobiliers composés d’étaux, de tréteaux, de planches servant aux étalages du marchand forain.

Broderies : Retour à CHEVREUSE sur notre branche maternelle avec notre ancêtre à la génération 8, François CHRETIEN. Notre lignée descend de sa première épouse Virginie LEGRIS disparue en 1835. Marie Armande BREGÉ dont il est question ici est sa seconde femme. François est décédé le 8 août 1863 en son domicile. Dans les divers actes de l’arbre sur lesquels François est mentionné, il est dit cultivateur puis marchand épicier. J’ai sélectionné ce document car si nous n’entrons pas ici dans le lieu d’habitation de nos ancêtres, nous assistons à travers ces quelques pages à un épisode qui nous permet quand même de nous glisser furtivement dans leur quotidien. Nous découvrons ainsi que François et son épouse parcouraient les places et autres endroits stratégiques pour faire et défaire leurs étalages afin d’y vendre les produits de leurs cultures. Je m’étonne qu’un des enfants n’ait pas repris l’affaire. Sur leurs trois filles, deux ont pourtant épousé un maraîcher. Sont-ils satisfaits de leur propre matériel et de leurs droits au bail respectifs ? Il est fort probable également qu’ils n’aient pas les moyens financiers ni humains pour reprendre l’affaire de leur beau-père. Toujours est-il que sauf erreur de compréhension sur la lecture de cet acte, le fruit de l’adjudication devra couvrir le droit au bail, droit que les époux CHRETIEN s’étaient engagés à payer mensuellement jusqu’en avril 1868, le 21 de chaque mois. Le montant devra également couvrir l’hypothèque qui court sur leur immobilier, une maison sise à Chevreuse, rue de Rambouillet, dont nous parcourrons l’inventaire mobilier dans deux jours (à la suite d’une inversion de dates dans l’enregistrement de mon fichier photos, il s’est retrouvé placé après, alors qu’il a bien eu lieu avant l’adjudication…).

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