P comme Passif

Archive : Inventaire après décès de Nicolas JONON, le 26 novembre 1883, à la requête de sa veuve, Madame Luce Félicité PILLET, sans profession. Puis Donation de Madame Luce Félicité PILLET à son fils Lucien Alphonse Nicolas JONON le 17 février 1884.

Lieu : À MAULE (Yvelines), rue d’Orléans.

Visite générale : Un inventaire qui me met des bâtons dans les roues de ce challenge, puisqu’il n’est constitué que de papiers… Je repars alors farfouiller dans mes récoltes archivistiques et repère une donation de la Veuve à son fils. Etonnée de ne pas avoir sélectionné ce document, je m’empresse de le rapatrier dans la liste AZ, mais comprends vite pourquoi je l’avais laissé de côté. Il n’y a que des terres dans cette donation. Impossible de rentrer faire un tour chez nos aïeux aujourd’hui. Et nous allons terminer la semaine sur des interrogations.

Promenade dans l’inventaire, (morceaux choisis) :  Cote première : un livret d’épargne de la Caisse d’Epargne Postale. Cote deuxième : contrat de mariage de M. et Mme JONON PILLET. Cote troisième : une déclaration (!) de Mme Veuve JONON relative à des successions passées du côté de son époux. Cote quatrième : Mme Veuve JONON fait référence à des donations de ses parents. (…) Mémoire pour le passif de la succession : maison à MAULE, rue Parisis, jardin et dépendances.

Pour ce qui est de la Donation de février 1884, Madame Veuve JONON donne toute la propriété de onze parcelles de terre sur le terroir de Maule à son fils Lucien, et l’usufruit de neuf autres parcelles, sur le même terroir.

Broderies : Plus de dix pages d’inventaire qui ne sont que du blablabla assez indigeste et qui me laissent penser après un rapide survol que des dettes grevaient le patrimoine du couple. Il va falloir décrypter les pattes de mouche du notaire pour en savoir un peu plus. Toujours est-il que Luce ne reste pas à MAULE après le décès de son époux. Elle s’éteindra en effet chez sa nièce Eugénie DESJARDINS, à Paris rue de Vaugirard, dix-huit ans après son époux, en 1901. Quant à leur fils unique, Lucien, notre arrière-arrière-grand-père, il est dit cultivateur à ARGENTEUIL dans les deux documents du jour. Plus complexe même, il est dit demeurant à ARGENTEUIL rue de l’Abbé Fleury en 1883, et demeurant à MAULE rue d’Orléans en 1884…  Pour moi, de mémoire familiale et confirmé par les traditionnels actes BMS, c’est un charcutier ! À son mariage, à la naissance de ses enfants, Lucien est charcutier. Je ne comprends pas qu’il soit dit cultivateur sur ces deux actes. Je ne comprends pas plus les changements de domiciles, surtout à ces dates-là. La maison familiale est bien à ARGENTEUIL, je ne vois pas à quoi pourrait correspondre ce retour à MAULE. Sans compter qu’il y a deux maisons mentionnées dans l’inventaire, la première rue d’Orléans où est domiciliée Luce, la seconde rue Parisis et on ne sait pas qui l’habite… Les actes retrouvés en archives apportent dans la plupart des cas des réponses et des éclaircissements sur nos recherches, je ne m’attendais pas à ce que ceux-ci ajoutent des nœuds à un parcours de vie qui m’apparaissait limpide. Opération déchiffrage à programmer au plus vite pour y voir plus clair !

2 commentaires

  1. Si ça peut te rassurer, je n’arrive pas à compter le nombre de fois où un acte a chamboulé mes certitudes et fait basculer le bel édifice de déductions solides et cohérentes que j’avais élaboré 🤣

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