O comme Objets

Archive : Inventaire après décès de Jean Baptiste Toussaint LECOMTE, le 18 septembre 1874, à la requête de Madame Victoire LAURENT, cultivatrice, sa veuve.

Lieu : À VILLEBOUGIS (Yonne), en la maison où est décédé Jean Baptiste Toussaint LECOMTE.

Visite générale : Une cuisine prenant son entrée par un corridor ouvrant sur la cour. Une chambre à coucher située en face de la cuisine, de l’autre côté du corridor et éclairée par deux fenêtres sur la cour. Un fournil en suite de la cuisine. Une chambre au premier étage. Une écurie, une vacherie (on y revient !) et une grange. Une cour et des dépendances. Une cave.

Promenade dans l’inventaire, (morceaux choisis) :  Sept chaises formées de paille, une pendule comtoise dans sa boite en sapin. Une longue table en bois blanc avec tiroirs dans lesquels quatorze cuillères en étain et quatorze fourchettes en fer. Une armoire en noyer dans laquelle se trouvent vingt-quatre draps de toile de ménage, vingt-quatre essuis mains, douze serviettes et quatre nappes. (…) Suite des objets communs : une table ronde en noyer, un fauteuil en bois fruitier. Dans un placard immeuble, six tasses à café, quinze assiettes et deux bols en fer. Dans la vacherie, une vache âgée de cinq ans, une autre de huit ans, une taure âgée de dix-huit mois. Dans la grange, un tas de blé prisé pour le grain seulement (la paille devant être laissé dans la maison de culture en vertus du bail ci-après énoncé). Dans la cour, un lot de volailles et un porc sous le toit à porcs. Une baratte à beurre dans la cave.

Broderies : Incroyable et long inventaire au cours duquel le notaire passe et repasse à plusieurs reprises dans les mêmes endroits, et le note ! « Retour à la cave », « retour à la grange » … Encore une fois la partie consacrée aux papiers nous apprend plein de choses. Ainsi, il existe un contrat de mariage, sont aussi évoqués une donation antérieure sur la branche de l’épouse, des échanges de terres agricoles, des ventes et des achats immobiliers, où je vois réapparaître des pièces de terre à « La Polonnerie ». Suit toute une liste de contrats de bail… Bref, je pense que le Fil d’Ariane risque d’être encore beaucoup sollicité. L’inventaire se termine sur trois pages entières de dettes et créances. De quoi étoffer la vie de nos ancêtres pour de prochains récits.

8 commentaires

  1. Ah, des vaches dans une vacherie ! Je maintiens que c’est un terme que je n’ai jamais croisé par chez moi. Jamais vu étable non plus ceci dit… Et d’ailleurs aujourd’hui encore on continue de mettre les vaches à l’écurie dans mon village. C’est peut-être mes morvandiaux qui sont bizarres en fait ? 🤣

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