
Conseil de famille Rabutté – 26 février 1924 – 7 rôles
Maître Paul Duvignaud, licencié en droit, Greffier de la Justice de Paix du Canton Sud
VERSAILLES – Hôtel-de-Ville
Le 28 octobre 1920 à Bourg-la-Reine (92), notre arrière-grand-mère Léa Geneviève LEVY épouse en premières noces Lucien Ernest Antonin RABUTTÉ. Elle a vingt ans il en a vingt-six, et un peu moins de deux ans plus tard, une petite Suzanne viendra égayer le foyer du couple devenu Versaillais. Malheureusement, le conte de fée est de très courte durée puisque Lucien sera emporté par la tuberculose en janvier 1923 ; la petite a tout juste six mois…
Le document présenté aujourd’hui est une transcription car les signatures sont mentionnées mais n’apparaissent pas. Il est toutefois bien riche en informations.
Nous apprenons ainsi que par la suite du décès de son époux, Léa Geneviève était devenue tutrice naturelle et légale de son enfant mineure et qu’en mars 1923, un premier Conseil de Famille présidé par le Juge de Paix du Canton Sud de Versailles a nommé Mr Levy (grand-père maternel) et Mr Rabutté (grand-père paternel) subrogé-tuteurs. Que pour se conformer à la loi, elle a convoqué à comparaître devant Nous, à ces jour, lieu et heure parents et amis qui doivent avec Nous et sous notre présidence composer le Conseil de Famille de son enfant mineure à l’effet de délibérer sur l’autorisation touchant son maintien dans la tutelle de son enfant mineure en vue de son prochain mariage avec Monsieur Louis Meyer, avec l’adjonction du dit Monsieur Meyer son futur mari pour co-tuteur, conformément aux dispositions de l’article… Ainsi, après présentation de sa requête, Léa Geneviève est sortie de la salle du conseil, ne devant pas prendre part à la délibération. Comparaissent alors Monsieur Ternissien, un cousin par alliance, Monsieur Jonon, un oncle par alliance et Monsieur Rabutté, aïeul de l’enfant pour la ligne paternelle. Viennent ensuite pour la ligne maternelle, Monsieur Forest, un cousin par alliance, Monsieur Levy, aïeul de l’enfant et Monsieur Lagarde, un ami. À l’issue du Conseil, Léa Geneviève est maintenue dans la tutelle de sa fille mineure vis-à-vis de laquelle elle a toujours fait preuve d’affection et sollicitude. Il est également accordé à l’unanimité que son futur époux devienne co-tuteur de l’enfant.
Un document qui découle d’un évènement bien triste finalement ; mais dévoilant des patronymes de cousins (pas totalement) inconnus – car déjà croisés au dos de photos, mais ne suscitant que de l’interrogation – qui vont me permettre de raccrocher et d’enrichir des branches collatérales.
Cette année-là ♫
Gaston Doumergue est élu Président (juin).
Premiers Jeux Olympiques d’Hiver à Chamonix (25 janvier – 5 février).
Naissance de Charles Aznavour (mai), décès de Vladimir Illich dit Lénine (janvier).
Crue de la Seine, inondations à Paris et en banlieue (janvier).
Alexandra David-Neel entre dans Lhassa.
Un document qui fait envie!
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Ces vieux papiers n’ont pas de prix 🤗
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Un document tellement précieux ! 🤩
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Une chance qu’une transcription ait été conservée ailleurs qu’au fin fond des archives 😊
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On rêve tous d’avoir ce type de papier de famille ! Merci pour ce partage !
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C’est vrai que ce document est précieux et il met en lumière le rôle de la famille proche (du moins, les hommes) et des amis de la famille. Ca doit permettre de resituer tout ce monde dans la vie de Léa et de Suzanne ^^
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Oui ! Ça permet de remettre en place des collatéraux dont les noms m’étaient inconnus 🙂
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