N comme NUL

… ou SAINT-VALÉRIEN.

J’aurais pu aussi sous-titrer cet article …ou FOUCHÈRES. Ces deux communes de l’Yonne distantes de même pas un kilomètre représentent en effet le berceau de toute notre ascendance patronymique ; en tout cas à ce stade de mes recherches, mais comme le dernier LECOMTE, Mathurin, tout en haut de la branche s’est éteint en 1681 à SAINT-VALÉRIEN, je doute qu’il y ait eu beaucoup de mouvement en amont. D’abord installés à FOUCHÈRES les ancêtres de notre arrière-arrière-grand-père Edmé Hector s’y trouvaient depuis trois générations de cultivateurs, manouvriers, laboureurs, gens de la terre d’une manière générale. Jusqu’à la génération 8, ils savent signer et écrivent notre patronyme en deux mots. Monsieur le curé lui, y ajoute le plus souvent un p, et regroupe toutes les lettres, Lecompte. Les cellules familiales sont très fournies, avec souvent plus de dix enfants, et sauf pour les deux derniers Mathurin sur la cime, pour lesquels je n’ai pas encore cherché tous les enfants et les fratries, je pense avoir déjà pas mal de matière pour habiller l’arbre. C’est avec Louis LECOMTE, notre ancêtre à la génération 8, manouvrier cultivateur, que nous passons de FOUCHÈRES à SAINT-VALÉRIEN. Un saut de puce !

Bref, l’armature de l’arbre étant bien posée et travaillée depuis très longtemps, arriva le temps d’aller creuser les vies, étudier les (petits) mouvements, rechercher l’anecdote croustillante qui va automatiquement sortir à un moment ou un autre, au gré d’une plongée dans les archives. Pour une fois que je n’avais pas envie de me disperser, il fallait en profiter. Mais je me suis cependant retrouvée confrontée à des problèmes de connexion récurrents, des pages qui ne se chargeaient pas, des registres qui avaient disparu d’un week-end sur l’autre… Oui je dis d’un week-end sur l’autre car c’était, au début en tout cas, très aléatoire et certains week-ends, allez savoir pourquoi, tout était parfaitement fluide. Ce n’est que récemment que j’ai compris pourquoi j’avais eu tant de problèmes à effectuer mes recherches dans l’Yonne – et que contrairement à ce que je pensais ce n’était pas du tout dû à un souci avec mon ordinateur ou ma propre connexion. Le Cercle Généalogique de l’Yonne nous a en effet informés qu’en raison de cyber-attaques – je vous la fais courte parce qu’il y a des lignes et des lignes d’explication – possibles sur le site du département, lequel héberge, je crois, le site des archives, et bien l’accès serait dorénavant fermé tous soirs à partir de 20h jusqu’à je ne sais plus quand dans la matinée, et surtout, totalement bouclé le week-end !!! C’est nul de chez nul, triplement nul. Bref, autant dire que les personnes qui ont des horaires classiques de travail n’ont plus accès aux archives de l’Yonne. Et ce planning ôte même la possibilité d’une recherche bien ciblée vite faite bien faite au retour du bureau le soir en semaine, qui aurait pu contourner la fermeture du week-end. Ainsi, même si nous avons très envie de savoir pourquoi la famille GRAMAIN à la lettre H porte parfois un double patronyme, même si tout est en place pour commencer à habiller notre branche LECOMTE qui remonte à ce jour jusqu’au XVIIe siècle, il m’est impossible aujourd’hui, et je ne sais pas pour combien de temps, de vous emmener nous balader dans la campagne bourguignonne.