P comme PATATES

… ou DUDELANGE.

Incartade au Luxembourg aujourd’hui, puisque nous traversons la frontière pour aller à DUDELANGE, commune du canton d’Esch-sur-Alzette fortement développée grâce à la métallurgie et à la sidérurgie, très prospère pendant les XIXe et XXe siècles. Nous sommes juste à côté – moins d’un kilomètre – de Volmerange par laquelle nous sommes passés à la lettre E. DUDELANGE est la commune de naissance du grand-père paternel de notre grand-mère Paulette, Johannes Peter SCHEFFER. Ses parents François, un négociant, et Marie ADHEM ne sont pourtant pas natifs du Luxembourg. Ils virent le jour en Moselle où ils se marièrent. Ce n’est qu’après leur union en 1855 que nous les retrouvons au Luxembourg. Les sept enfants du couple dont Johannes y sont nés. Au moins deux n’ont vécu que quelques mois. Les actes de naissance sont rédigés en allemand… peut-être bien gothique pour rajouter un peu de piment à l’histoire ! Et très étonnamment, si les actes des premiers bambins présentent les prénoms en version germanique (Johannes-Peter, Anna, Catharina), les derniers de la fratrie sont rattachés à des actes de naissance pour le moins singuliers, rédigés dans une langue dont je ne comprends absolument rien mais où apparaissent un Michel ou un Alphonse bien compréhensibles, bien français et très lisibles là où je ne les attendais pas.

Vous l’aurez compris j’ai beaucoup de mal à travailler cette branche à cause du barrage de la langue, car même lorsque l’on repasse du côté français, les choses ne s’arrangent pas forcément selon la période. Il y a cependant une légende familiale que je souhaite évoquer ici. En effet, il m’a toujours été raconté que « du côté des Scheffer, ma pauvre Béatrice c’est compliqué, car ce sont nos racines luxembourgeoises ». Après ces premières recherches je me rends compte qu’il n’y a pas de vraies racines luxembourgeoises du côté des SCHEFFER, que les parents de Johannes y sont juste décédés, et que Johannes s’il y est né, s’est marié et s’est éteint en France. Les SCHEFFER comme on l’a vu sur l’article de Volmerange seraient plutôt à même de nous apporter des racines allemandes et n’ont fait qu’un bref (à l’échelle d’une vie certes) passage sur les terres luxembourgeoises. Cela m’amène à vous relater une anecdote qui m’a été transmise dans ma jeunesse : « c’est fou ! nous sommes devenus Luxembourgeois à cause d’un sac de patates ». Mais ma jeunesse commençant à se faire lointaine, je ne me rappelle plus qui m’a dit cela au détours d’une conversation. Mon père ? Ma grand-mère ? Une de mes tantes ? Si les deux premiers ne sont malheureusement plus là pour que je les questionne à nouveau, les autres ne voient pas de quoi je parle… Mais ces quelques mots confirmeraient bien le fait qu’il n’y a qu’un passage au Luxembourg pour cette famille, et qu’en plus il ne serait même pas volontaire. Je ne sais pas trop ce qu’on trouve dans un dossier de naturalisation, mais pensez-vous que celui de Peter Johannes vaille la peine d’être cherché pour en apprendre plus sur ces patates facétieuses ?

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